C’est dans l’imposante chapelle de la Citadelle que l’artiste américain Dave Burrell fera résonner son piano aux sons jazzy.
Ce qui caractérise avant tout le style de Dave Burrell, c’est une rigueur et une inventivité rythmiques servies par une technique époustouflante.
Grand connaisseur de l’histoire de la musique afro-américaine, il a développé le style de piano appelé « stride », où la main gauche alterne régulièrement notes graves et accords complexes (ce que l’on appelle parfois des « pompes »), quand la main droite improvise des lignes mélodiques dont le rythme s’entrelace avec la pulsation régulière posée dans les basses. Un jeu d’une exigence extrême.
Pour aller plus loin : Dave Burrell
En 1965, à l’âge de 25 ans, il revient à New York après avoir achevé ses études à la Berklee School of Music de Boston. La scène jazz de la Grosse Pomme est en pleine ébullition. Eric Dolphy est décédé quelques mois auparavant et John Coltrane, alors au sommet de son art, vient d’enregistrer « A Love Supreme » deux ans avant de disparaître. Dans le sillage de ces deux monstres sacrés, la musique afro-américaine connaît alors un développement extraordinaire et le jeune pianiste fraîchement arrivé va immédiatement trouver sa place dans l’avant-garde parmi les plus grands. Il collabore à cette époque avec Marion Brown, Grachan Moncur III, Pharoah Sanders et bientôt Archie Shepp avec qui il enregistre plusieurs disques, dont l’inoubliable « Blasé » où il donne la réplique à des artistes de légende comme Philly Jo Jones, Lester Bowie ou encore Jeanne Lee. En près de soixante ans de carrière, il a signé plus de 40 disques en tant que leader et il apparaît dans plus 130 enregistrements.
Ce concert est organisé en partenariat avec l’association Bejazz.
